Salut, tout le monde, ça fait longtemps que je n’ai pas écrit, je le sais… J’étais un peu en panne de contenu, mais là je recommence en force !
Sur rodeoandthings.com on parle de barils, de barils et de barils. Là, je me suis fait dire par deux gars qui aiment sauter en bas de chevaux ouverts au fond que je devrais parler des tours de ring pour faire changement. Comme ils me semblaient vouloir partager leur histoire et leur discipline avec mes lecteurs, je leur ai proposé une entrevue. Finalement, c’est le 31 décembre, autour d’une fondue et d’un Whiskey 7up, que Maxime Clermont et Marc-André Potvin m’ont raconté leur parcours de « gars de tours ». Dans cette entrevue, ils sont un peu émotifs, drôles et surtout très passionnés. Je vous invite à lire ce qu’ils ont à vous dire. Ça commence bien l’année promis !
Sophie: Que regardez-vous lors de l’achat d’un cheval de tours ?
Marc : La conformation avant tout. Ça prend un gros cheval avec de bonnes pattes solides. Même s’il est vraiment rapide, s’il est fait petit ce n’est pas l’idéal, il n’aura pas une longue carrière. Il faut aussi qu’il aime travailler à gauche. Aussi, Max est gros donc ça prend un cheval fort ! Hahaha. Pour ce qui est des papiers, on s’en fout !
Max : Je rajouterais un cheval bien droit en arrière qui ne porte pas en dessous de lui. On veut des chevaux qui « poussent du cul, mais qui ne tire pas d’en avant ».
Sophie: Comme n’importe qui vous avez eu des moments au top et des moments plus difficiles. Qu’est-ce qui vous pousse à rester dans la game?
Max : Faire ça entre amis, il y a toujours quelqu’un là pour toi.
Marc : C’est 1000 fois plus facile faire ça avec son meilleur ami que de faire ça tout seul. Dans les hauts comme dans les bas, c’est plus le fun de partager ça avec tes chums. Imagine que tu réalises ton rêve, préfères-tu être seul ou partager ça avec ton meilleur ami ? J’ai toujours fait des tours de ring avec des gens qui me sont chers. Ça fait partie du plaisir.
Sophie: Contrairement aux barils, dans les tours, tu dois faire équipe avec une autre personne, et non seulement avec un cheval. Qu’est qui est le plus difficile là-dedans ?
Marc : Pour moi ce n’est pas difficile parce que je ne ferai jamais équipe avec un coéquipier, je vais toujours faire équipe avec des amis, « that’s it ». Sinon, le fun est moins là.
Max : Moi je trouve ça plus dur parce qu’il y a trois facteurs, toi, l’autre et le cheval. C’est plus difficile faire plaisir à tout le monde dans ce temps-là. Moi je saute, donc si je ne pogne pas le cheval c’est plus de pression. Ce sont mes chevaux par contre, donc c’est moins pire pour ça. Quand ce sont mes chevaux, ce n’est pas grave, quand ce sont ceux d’un autre, c’est grave!
Sophie: Votre cheval de tour préféré sur le circuit ? Avec un montant illimité, lequel achèteriez-vous ?
Marc : Breezy sans hésitation. Parce que pour gagner dans n’importe quelle discipline ça prend un grand cœur, et le cheval avec le plus grand cœur au monde, c’est Breezy. Tu peux avoir du talent, la conformation, ce que tu veux, si tu n’as pas de cœur tu ne gagneras pas. Breezy nous a sorties de plein de situations, c’est Breezy « all the way ».
Max : Même chose. Mais je ferais quand même une parenthèse sur Spring, un cheval qui n’était même pas sensé courir, qui a les genoux barrés et qui donne tout à chaque fois à s’en déboiter le corps.
Marc : Ça prouve que si un cheval de 1300 lb ne voulait pas faire des tours, il ne nous laisserait même pas embarquer sur son dos. Ils adorent faire ça. Breezy, une fin de semaine qu’on la laisse à la maison, elle nous en veut. Les chevaux ne se donneraient pas autant pour nous s’ils n’aimaient pas ça.
Max : C’est vrai, et pour revenir à Breezy, même si elle commençait à en perdre, on va toujours la sortir quand même, parce que dans sa tête elle est une championne et elle aime ce qu’elle fait. (*Marc : Mais elle n’en perdra jamais. *Max : tu vas nous faire brailler là arrête).
La question de Fanny Bois: Quels conseils avez-vous pour des cavaliers qui commencent dans les tours?
Max : Il ne faut pas se décourager, chaque chose en son temps. Aussi, garder la tête froide et toujours vouloir plus.
Marc : Il faut qu’ils aiment leur sport. S’ils aiment vraiment ça, il faut qu’ils consacrent leur vie à ça, j’ai déménagé à Trois-Rivières juste pour ça. Aussi, il faut qu’ils s’amusent. Peu importe à quel niveau ils font ça, s’ils ne s’amusent pas, c’est perdu d’avance.
Sophie: Highlight de votre carrière.
Marc : Définitivement la première fois qu’on a gagné St-Tite. Personne ne s’y attendait, Max et moi on ne s’y en attendait même pas. On avait été trois ans à se dire que jamais Breezy n’allait gagner ça. Peu importe ce qu’on va gagner après, rien ne va battre ça.
Max : Je vais dire autre chose pour faire différent ! Premier chèque au rodéo ! C’est là que tu te dis que tu es rendu dans la cour des grands avec ceux que tu voyais au rodéo quand tu étais plus jeune, et tu te dis que tu es rendu là toi aussi. Quand tu commences, que tu fasses une 6e, une 7e, ou une 8e tu es content. Une fois que tu as fait tes preuves, avec une 2e place tu n’es pas content, c’est vraiment les premières fois qui comptent le plus !
Merci les gars pour ce cœur à cœur ! Les entrevues comme celles-là montrent aux nouveaux dans le jeu que tout le monde a commencé quelque part. Deux gars qui mettent leurs chevaux en premier dans toutes les situations et qui sont reconnaissants, peu importe ce qui arrive, c’est beau à voir. Je vous souhaite une saison 2019 des plus victorieuses, vous le méritez amplement !