Pourquoi j’ai Changé d’Attitude en Compétition

J’ai décidé de m’ouvrir un peu à vous dans l’espoir d’en aider quelques un. Il est parfois difficile de gérer nos émotions et de trouver le positif dans ce qui nous arrive. Dans un monde aussi compétitif que celui de la course de baril ou celui du rodéo, il est certain qu’on peut perdre le contrôle assez facilement si on ne fait pas attention. Voici ce qui m’a poussé à changer d’attitude en compétition.

La raison pour laquelle je suis aussi big sur tout ce qui est psychologie sportive, c’est que j’ai vraiment eu une passe, quand je commençais à performer avec mon cheval, ou je n’arrivais plus à gérer mon stress et mes émotions. Quand j’ai commencé avec Flashy, je n’avais pas d’attentes. Je l’ai acheté après son année de futurité sans trop savoir si elle allait être bonne ou non. Après quelques sorties, j’ai commencé à classer. Ça allait tellement bien que je me suis emportée. Je me suis dit que ça allait tellement bien que dans peu de temps je serais aussi hot que les filles qui passent dans les finales à St-Tite. Je me suis mis de la pression à moi-même et j’écoutais trop les autres. Plus les gens me disaient que ça allait bien plus je “m’enflais la tête” d’une certaine façon et plus je me fixais des buts un peu inatteignables.
Quand j’ai réalisé que les buts que j’avais étaient un peu “too much” c’est là que c’est devenu plus difficile pour moi. Je m’étais mis tellement de poids sur les épaules que la performance n’était même plus le fun. Si mes runs n’étaient pas parfaites, je m’enfermais dans mon trailer et j’étais enragée. Bien évidemment; plus t’es enragé moins tu performes. C’était un cercle vicieux. Mes parents n’aimaient pas mon attitude et n’avaient même plus envie de venir me voir tellement j’étais désagréable (je devenais une vraie p’tite bitch). Même quand je suivais des cours, je stressais tellement que le prof me trouve pas bonne que j’empêchais mon cheval de faire des erreurs. Des que l’attention était rivée vers moi je me crispais je ridais sur le bout des doigts en espérant que ma jument fasse la parfaite pour pas que je me fasse critiquer. Étant une personne susceptible d’avance, j’avais peur de la réaction des gens si je n’étais pas sur la coche.

J’avais peur de ne pas être à la hauteur de ce que les autres pensaient de moi. Dans ma tête, vu que j’avais bien performé à quelques shows, je ne pouvais plus faire d’erreurs. Je ridais pour les autres, je ne ridais pas pour moi. Quand j’ai réalisé ça, c’était comme une claque dans la face. J’ai décidé de changer mon attitude au show complètement et ç’a changé ma vie (littéralement). J’ai réalisé que mes attentes envers moi-même étaient démesurées et que je devais me laisser du temps. J’ai aussi décidé d’arrêter de m’attarder aux commentaires des autres, de ravaler mon orgueil et d’accepter la critique seulement si elle est constructive. On ne s’en rend pas toujours compte, mais ce que l’ont dit peut vraiment affecter les gens, positivement ou négativement. J’ai décidé de bloquer les énergies négatives dans ma vie, de m’entourer de gens qui m’aident à grandir, de gens qui me motivent. Après ces changements, mes runs ont recommencé à bien aller. Mon cheval me faisait plus confiance et j’ai arrêté de m’enfermer dans mon trailer quand je défonçais le 1 ou que je jetais le deux en sortant. Ce n’est pas juste au show que ça allait mieux pour moi; j’ai prise confiance dans plusieurs aspects de ma vie et je me suis “reforgé” une identité plus axée sur le positivisme que sur la performance. C’est sûr que c’est toujours plate de ne pas faire d’argent toutes les fins de semaine et que des fois j’aurais envie de retourner m’enfermer dans la remorque et me trouver des excuses, mais je ne le fais pas. Quand ça va mal, je ne check pas ma run 20 fois sur une vidéo, je respire et je me prépare mentalement pour ma prochaine run. Ça fait des fins de semaine qui vont en s’améliorant plutôt qu’en se détériorant.

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Voilà d’où vient mon intérêt pour la psychologie sportive. Notre manière de penser peut affecter nos performances d’une manière presque incroyable. Des petits changements dans notre perception de la “game” peuvent faire la différence entre un baril à terre et un chèque. Et qui sait, étape par étape, tu vas peut-être réaliser ton rêve “irréalisable”.

Tout ça pour dire que si je pouvais retourner dans le passé et me donner 1 conseil ce serait d’avoir plus confiance en mon équipe. J’avais confiance en ma jument, mais pas en moi. Je me dirais de ne pas écouter les gens négatifs et de ne pas me laisser démoraliser aussi facilement. J’ai perdu beaucoup de temps à me jouer moi-même dans la tête. Je m’aurais fait lire Mind-Gym 50 fois en mettant du jaune fluo partout! Aha!

Même les pros se questionnent:

Danyelle Campbell qui parle de ce qu’elle fait quand elle a des passes plus difficiles (clic ici). Quand elle se met à faire des runs un peu moins belles, elle se remet en question. Elle dit que c’est ce qu’il l’a poussé à s’entourer de personne de confiances et de personnes positives pour l’aider à se recentrer. Aussi, elle parle de ce qu’elle fait avec les vidéos de ses runs.

  • Si elles sont belles, elle les regardes, mais ne les analyses pas trop. Elle sait ce qu’elle a fait de bien pour que la run soit belle.
  • Si elles ne sont pas belles, elle ne les regarde même pas. Elle sait ce qu’elle a fait de mal pour que la run soit laide.

Si tu tapes MENTAL ATTITUDE sur Trainingbarrelhorses.com, tu vas avoir plein d’autres témoignages comme le mien et celui de Danyelle !

Avec la nouvelle saison qui commence c’est le temps de commencer votre propre voyage psychologique et de débuter 2017 en force !

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