Entrevue avec Marie-Sophie Sylvestre

Je suis heureuse de vous présenter une entrevue! Je sais qu’en général ce sont des articles populaires et ça fait longtemps depuis la dernière publication d’une entrevue sur mon blogue. J’ai décidé de vous présenter cette semaine une vraie passionnée. Passionnée de sa profession et passionnée des chevaux, Marie-Sophie Sylvestre est une thérapeute équine très qualifiée et très intéressante. Voici ce qu’elle a à nous dire par rapport à son métier et aux sports équestres.

  1. Décris-moi ta vision face à la massothérapie équine et face à ton travail en généralMa vision est qu’un cheval bien dans son corps et sa tête aura automatiquement de meilleures performances. Le cheval de compétition doit être traité comme un athlète et suivi par une équipe de professionnels. Aucun point ne doit être négligé. Pour ma part, je travaille constamment dans l’optique d’approfondir mes connaissances afin d’offrir des traitements efficaces où nous pouvons voir les résultats de façon instantanés. Ce qui m’aide beaucoup dans mon travail, c’est le travail d’équipe constant avec d’autres spécialistes. Nos partages de connaissances nous permettent de cibler les problèmes sur les chevaux et référer au bon thérapeute en cas de besoin. En tant que thérapeute, il est très important de connaître nos limites et savoir quand référer notre patient. L’important c’est le cheval et non notre ego. Plus précisément, je travaille sur tout ce qui englobe le mouvement. Soit la biomécanique. Lorsque je travaille un cheval, mon but est de rétablir la biomécanique normale de celui-ci. Je le fais de façon manuelle en travaillant le système neurologique à l’attache des muscles, le muscle en soi et les fascias. Je travaille de concert avec le cavalier afin de l’aider à bâtir une musculature équilibrée et renforcir les points faibles de leur monture. 

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  1. Pourquoi est-ce important d’informer les gens sur le conditionnement physique des chevaux et des cavaliers ?Dans ma carrière, ce qui m’a le plus frappé, c’est que la majorité des blessures peuvent être prévenues puisqu’elles proviennent la plupart du temps d’un mauvais entrainement. Afin d’avoir un cheval sain qui performe longtemps, il est important de connaitre la logique qui entoure la physiologie du cheval. En tant qu’entraineur et cavalier, il est primordial de connaitre le fonctionnement de l’animal que nous possédons. Est-ce que vous vous feriez faire un programme d‘entrainement au gym par quelqu’un qui ne connaît rien dans l’anatomie humaine? Malheureusement dans le monde équin, beaucoup de chevaux endurent des douleurs causées par un entraînement inadéquat ce qui prédispose l’animal à des blessures pouvant être majeures qui mettent fin à leur carrière. Mon travail devrait être préventif, mais malheureusement on m’appelle souvent pour réparer les pots cassés. Pour ce qui est du cavalier, cette partie est plus difficile puisque rares sont les cavaliers qui se font passer avant leur cheval et pourtant ils sont une partie importante de leur bien-être physique et mental. Vous, en tant que cavalier, faites partie de l’équipe  avec votre cheval. Votre bien-être est aussi important que le sien. La prévention est la clé dans tous les types de sport et la prévention passe par l’entretien du corps et de l’esprit et c’est par l’entrainement adéquat et la bonne alimentation que nous atteignons en majeur parti cet objectif.
  2. Vois-tu une évolution dans la perception et la popularité de la massothérapie équine ?Sans aucun doute, il y a une augmentation de la popularité de la massothérapie avec le cours donné par l’ITA de Lapocatière. Pour ce qui est de la perception, il y a toujours deux côtés à une médaille. Je pense sincèrement que nous ne devons pas juger une thérapie, mais un thérapeute puisque même si on me considère comme une massothérapeute, je ne travaille pas comme la plupart des thérapeutes ici. Même si j’ai fait mon diplôme à L’ITA comme la majorité des thérapeutes au Québec, j’ai suivi d’autres formations qui font de moi la thérapeute que je suis aujourd’hui.
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  3. Parle-moi un peu de ton parcours, qu’elles sont tes formations et spécialités ?Cette question m’est posée souvent et pourtant je déteste y répondre haha ! Mon parcours est tellement rempli d’expérience que je m’y perds moi-même. Je vais tenter de répondre de la façon le plus concise possible. Mon parcours en tant que thérapeute a débuté avec le cours de massothérapie équine à l’ITA de Lapocatière, comme mentionné plus haut. Rapidement, j’ai compris que j’étais dans la bonne direction en m’intéressant aux médecines complémentaires. Lors de ses deux années de cours, j’ai rencontré différents thérapeutes qui m’ont pris sous leurs ailes afin de me partager leurs connaissances et expériences ce qui m’a été d’une aide extrêmement précieuse. Étant une personne autodidacte, j’ai rapidement cumulé mon expertise en cumulant les lectures et les cliniques. Si vous ne me connaissez pas déjà, lorsque j’aime le travail d’une personne, thérapeute, cavalier, entraineur ou autre, je saute sur l’occasion et demande si je peux apprendre de cette personne. De cette façon, j’ai cumulé les stages. En 2017 j’ai amené mon art à un autre niveau, en devenant la première Québécoise acceptée dans le programme offert par Jo-Ann Wilson thérapeute de l’équipe olympique des États-Unis. Cette formation a été pour moi une révélation et depuis ma façon de travailler est complètement différente et les éloges de la part de ma clientèle ne font qu’augmenter. Je continue mon cheminement académique du côté de l’humain afin d’offrir de la thérapie sportive exclusivement à mes athlètes de compétition lors d’événements. Tous les ans, je m’inscris à un minimum d’une formation afin d’être le plus complète possible.
  4. Le petit conseil de Marie-Sophie Sylvestre !
    *peux-tu donner un petit conseil aux lecteurs sur le bien-être de leurs chevaux ?Sachez qu’il est toujours plus facile pour un cheval de faire ce que vous demandez. Si votre cheval ne répond pas à une demande, c’est soit parce qu’il ne comprend pas ou soit parce qu’il n’est pas capable. Deuxièmement, le travail varié est une clé pour bâtir un cheval équilibré. Une bonne façon de faire, lorsque vous faites une discipline X, c’est de vous amuser en faisant une discipline complètement opposée par exemple, faire de l’attelage avec un cheval de baril.  

Merci beaucoup, Marie-Sophie, pour ces précieux conseils!

Suivez ses aventures sur sa page Facebook :
Marie-Sophie Sylvestre Equine Sport Therapist & Fitness Coach

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