Connu pour son talent en tant que passeur, Alexandre Turcotte revient en force dans le monde des futurités avec sa monture américaine, CEO Just a Winner (semences de son père disponible au Qc, contactez Alex ou moi-même). Tout le monde a probablement déjà été marqué par le style agressif qu’ Alexandre adopte depuis toujours en tant que rider. Cela étant dit, il en a probablement impressionné plus d’un, avec son talent d’entraîneur, lors du MFA du RC show à St-Valérien-de-Milton, en s’emparant de la première place de l’average (1er dans la première go et 3e dans la deuxième go, avec des temps d’open). Délaissant tranquillement de son image de jockey pour adopter une image d’entraîneur qualifié, ce jeune cowboy se taille une place parmi les meilleurs. Voici ce qu’ Alexandre avait à dire sur ses performances, son cheval, et de la vision qu’il a de son sport.
Sophie: Comment te sens-tu après une fds comme celle-là?
Alex: Je suis satisfait de ma fin de semaine en général c’était mon objectif de gagner un futurité dans ma saison 2017 (un peu comme tout compétiteur). Ce week-end, cet objectif a été atteint. Ça donne la motivation pour retourner à l’écurie le lundi après la grosse fin de semaine qu’on a tous eu !!!!
Sophie: Qu’elles sont tes buts, qu’est-ce qui te pousse à devenir meilleur?
Alex: Comme beaucoup d’entre nous, mes buts premiers sont de bien performer, que mes chevaux performent bien, qu’ils aiment travailler pour moi ,et qu’ils soient constants dans leurs performances et ce pour longtemps. Aussi, de toujours garder du plaisir à rider autant la semaine à l’entraînement, qu’en compétition les week-ends. Je pense que ce qui me pousse le plus à devenir meilleur c’est mon but personnel de vouloir accomplir des choses que je n’avais jamais accomplies avant, et je me fixe toujours de nouveaux buts et objectifs à atteindre. Pour les atteindre, je dois tout simplement devenir de meilleur en meilleur, autant à la maison quand personne ne regarde qu’en compétition devant tout le monde !!!
Alex, Winner et Mary Burger
Sophie: Peux-tu nous faire un parallèle entre la vie de rider aux états et la vie de rider au Qc?
Alex: Je pense que ma vie de rider ici et aux États est complètement différente. Ici je suis connu pour être un bon passeur d’open et qu’il me faut peu de temps pour m’adapter à un cheval, quel que soit son style. Là-bas, je vais beaucoup plus faire le débourrage de poulains, l’entraînement au sol, première selle, première monte, lui donner toute la base avant les barils, l’amener à faire des barils et étape par étape en faire un cheval de compétitions prêt à performer !
Sophie: Que recherches-tu chez un cheval de barils? En quoi est-ce que CEO Just a Winner répond à ces critères?
Sérieusement, côté physique, Winner n’est vraiment pas le “genre” de cheval qui va m’attirer, mais c’est aussi avec lui que j’ai réalisé, que du côté physique, plusieurs types vont convenir pour les barils que le cheval soit petit, grand, trapu, court, long le plus important selon moi c’est le côté mental : va-t-il aimer travailler pour moi tout en ayant un petit caractère “chiant”. Va-t-il vouloir apprendre quand je lui montre quelque chose ou bien ça va lui prendre beaucoup de temps à assimiler le travail que je lui demande. J’aime un cheval calme et intelligent et ça, Winner convient parfaitement à ça. Selon moi, il a un mix parfait: sa mère est un bridage sang chaud (qui parfois le sont trop pour les barils) et son père donne des poulains extrêmement calmes, attentifs et intelligents.
Sophie: Comment veux-tu être perçu dans le monde des barils? À quoi t’associes- tu?
Alex: Je ne veux pas me comparer à personne en particulier je veux seulement mener ma propre barque. Je ne gagne pas ma vie avec les chevaux, mais je me donne à 100% dans ce domaine et j’essaie d’être parmi les meilleurs et d’apprendre des meilleurs. J’aimerais être perçu comme étant un aussi bon entraineur que passeur, et je travaille fort pour ça. Je veux que quand quelqu’un vient, soit faire entrainer son cheval ou m’acheter un cheval, ce soit facile pour les gens de rider après moi et que les chevaux aiment travailler pour l’humain !!! 🙂
Alex et son poney, lors de ses débuts!
Merci Alex, d’avoir pris de ton temps pour répondre à cette petite entrevue! Il est beau de voir qu’au Québec nous avons de riders aussi motivé et talentueux que toi. Partir un 4 ans et en faire un champion est un défi de taille, mais je suis certaine que Winner ne sera pas le dernier prodigue qu’Alexandre Turcotte amènera vers la victoire (ni le premier selon la trop cute photo ci-dessus) !